COVID, contacts virtuels, méfiance envers l’autre… Notre société semble mettre de plus en plus de distance physique entre les personnes. Et pourtant le contact physique, les câlins sont indispensables à notre bon développement que celui-ci soit physique ou moral.
Définition et histoire du câlin
Selon le dictionnaire, le câlin est un contact entre deux personnes qui implique généralement une étreinte avec les bras. Amour, amitié, sympathie, réconfort ou fraternité peuvent s’exprimer par ce simple rapport physique exempt de connotation sexuelle.
Il semblerait que le câlin existait déjà il y a 6 000 ans puisque deux squelettes enlacés datant de cette époque ont été retrouvés en Italie ! Au Moyen-Âge, cette pratique était très répandue entre les chevaliers afin d’exprimer leur amitié et leur soutien mutuel. Au fil des années, le câlin, l’accolade, est devenu un moyen de se saluer, de se dire bonjour. Il a ensuite été agrémenté d’une bise et est entré aussi bien dans la sphère privée que publique. Il est d’ailleurs des câlins célèbres : Erich Honecker et Léonid Brejnev en 1979, Michèle et Barack Obama lors de l’élection de ce dernier…
Pourtant le COVID a porté un coup d’arrêt à cette pratique ancestrale. Le contact physique n’est désormais plus forcément synonyme de réconfort mais au contraire de danger : c’est par lui que le virus peut se propager ! Cette méfiance et cette réticence aux câlins n’est pas sans avoir de conséquences sur notre santé mentale et physique.
L’importance du câlin sur notre santé
Dès les premières minutes, la survie du nourrisson dépend des étreintes de sa mère ou de son père. De nombreuses recherches sur les prématurés ont montré que ces derniers ont une meilleure croissance s’ils sont touchés, câlinés. La peau étant le premier organe sensoriel à être « finalisé » dès la naissance, le peau à peau est primordiale pour le bébé.
Mais si ce contact physique est essentiel dès les premières minutes de notre vie, il le reste tout au long de cette dernière car il présente de nombreux avantages tant physiques que psychologiques.
Selon la pyramide de Maslow qui représente les besoins primaires des êtres humains, le besoin de sécurité et d’appartenance sont à la base de celle-ci. Deux besoins qui peuvent être satisfaits par les câlins et le contact physique quotidien ce qui permet de renforcer le sentiment de sécurité.
Mais au-delà de la satisfaction de ce besoin primaire, le câlin permet aussi :
- De libérer de l’ocytocine et de renforcer ainsi les défenses immunitaires et de relancer l’ensemble des fonctions du corps grâce au sentiment de bien-être et de sécurité qu’il procure ;
- De sécréter de l’endorphine, de la sérotonine et de la dopamine. Véritable cocktail anti-stress, ces hormones permettent de :
- Réduire la pression artérielle,
- Diminuer les douleurs et les maux de tête,
- Faire baisser les symptômes dépressifs,
- Renforcer l’estime de soi,
- Diminuer le sentiment de solitude et de peur,
- Avoir un meilleur sommeil,
- Stimuler les sens et procurer de la joie,
- Renforcer les liens sociaux.
Et pour tout ça, 10 secondes de câlins suffisent ! Et pour être totalement heureux, il faut reproduire l’opération 8 à 10 fois par jour !
