Des risques neurologiques importants
Les risques immédiats d’une consommation de « proto » sont multiples : asphyxie, perte de connaissance, brûlure par le froid du gaz expulsé, désorientation, vertiges, chutes…
Et ces risques ne font que croître en cas de consommations répétées, à intervalles rapprochées et / ou à fortes doses. Même si les hospitalisations sont rares, le principal risque neurologique est la myélopathie, c’est-à-dire une atteinte de la moelle épinière et en particulier une atteinte des voies sensitives. Cela se manifeste généralement par des douleurs et des pertes de sensibilité, de force au niveau des membres et peut aller jusqu’à l’incontinence, voire des atteintes cardiaques. Ces risques sont bien évidemment accentués quand le gaz est absorbé accompagné d’autres substances psychoactives comme l’alcool, le cannabis…
L’intervention de la loi pour enrayer le phénomène
La loi du 1er juin 2021 « tendant à prévenir les usages dangereux du protoxyde d’azote » interdit la vente aux mineurs et prévoit une amende de 15 000 euros sanctionnant « le fait de provoquer un mineur à faire un usage détourné d’un produit de consommation courante pour en obtenir des effets psychoactifs ». La vente aux majeurs est également interdite dans les bars, discothèques, débits de boisson temporaires (foire, festival…) et dans les bureaux de tabac. La loi prévoit également la possibilité de limiter la quantité maximale autorisée pour la vente aux particuliers et interdit la vente et la distribution d’accessoires facilitant la consommation de ces cartouches comme les « crackers » (tube qui permet de percer les cartouches) ou les ballons dédiés à cet usage.
Limiter les risques en cas de consommation
Il est bien évident que la consommation du protoxyde d’azote est à proscrire totalement mais si malgré tout vous choisissez de braver danger et interdit, voici quelques règles à suivre afin de limiter les risques pour vous et pour les autres :
- Ne jamais inhaler le gaz directement à partir de la capsule pour éviter les brûlures,
- Éviter de consommer debout car la consommation entraîne une perte d’équilibre et peut donc occasionner une chute,
- Respirer de l’air entre les inhalations pour prévenir les asphyxies,
- Ne jamais consommer de gaz hilarant avant ou pendant une activité nécessitant de la concentration comme la conduite d’un véhicule ou d’une machine,
- Éviter la consommation simultanée de gaz avec d’autres substances psychoactives,
- Ne pas consommer de protoxyde d’azote en cas de grossesse, de maladies cardiovasculaires, respiratoires, d’épilepsie, d’otites,
- Ne pas multiplier les prises malgré l’effet fugace,
- Garder les cartouches éloignées de toute flamme, le protoxyde d’azote étant inflammable,
- En cas d’urgence (malaise, chute, perte de connaissance…), appeler les secours (15, 112 ou 18),
- Devant l’apparition de signes neurologiques (douleurs musculaires, fourmillements, engourdissement…) consulter rapidement un médecin.
(Source Drogue Info Service)
Et surtout n’essayez pas !
