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Texte M2 (En-tete) Renoncement des femmes aux soins gynécologiques : attention danger !

gynécologie

Renoncement des femmes aux soins gynécologiques : attention danger !

Six femmes sur dix ont déjà renoncé à des soins et en particulier gynécologiques. C’est le triste bilan d’une étude réalisée par Qare en début d’année. Ce renoncement n’est pas sans présenter un réel danger pour ces femmes. Manque de temps, de moyens, les raisons sont nombreuses. Etat des lieux.

Les femmes vivent plus longtemps que les hommes. C’est un fait. L’espérance de vie est de 85,3 ans pour les femmes contre 79,5 ans pour les hommes. Cependant, si l’on parle d’espérance de vie en bonne santé, l’écart se resserre grandement ! Il est de 64,9 ans pour les premières et de 62,6 ans pour les hommes.
 

De quoi s'agit-il ?

S’il existe bien des différences biologiques liées au sexe (chromosomes, hormones…), le renoncement aux soins des femmes est un facteur important de baisse de leur espérance de vie en bonne santé.

Un grand nombre de femmes renoncent aux soins

On entend par renoncement aux soins les besoins de soins non satisfaits par choix, par contrainte ou encore en raison de l’insuffisance ou de l’inadéquation des soins et traitements reçus.

Le Haut Conseil à l’Egalité estime que 64 % des femmes, soit 9,5 millions, ont reporté ou renoncé à des soins au cours des 12 derniers mois. Même si ce sont en priorité les femmes précaires qui sont touchées, l’étude de Qare révèle que ce sont 60 % des femmes, toutes catégories sociales confondues, et 70  % des 25-34 ans qui ont déjà renoncé à une consultation chez le gynécologue.

Selon l’étude précitée, plus les femmes sont jeunes plus elles ont tendance à négliger leur contraception et la prévention. 70 % des moins de 35 ans ont renoncé à des consultations de dépistage et de contrôle ces 12 derniers mois.

Des conséquences nombreuses

Cela représente pour les femmes une perte de chance en termes de dépistage des cancers du col de l’utérus ou du sein et donc d’une prise en charge précoce de ces pathologies, d’information et de qualité de vie pour la ménopause par exemple et donc, au final, une perte de chance pour leur santé.

En n’allant pas consulter un gynécologue, les femmes se privent d’informations essentielles pour leur santé, et ce à tous les âges.

Les jeunes femmes qui renoncent à la consultation de contraception se privent de la possibilité de faire un choix éclairé et sécurisé (analyse des antécédents, prescriptions d’examens, notamment sanguins pour savoir si telle contraception est bien adaptée…) et d’informations essentielles, notamment en début de grossesse (vitamines, hygiène de vie…). Elles recherchent généralement de l’information sur Internet mais sans l’accompagnement d’un professionnel, elles ne sont pas du tout assurées de faire le bon choix.

Enfin, pour les femmes plus âgées, c’est la consultation sur la ménopause qui est négligée alors que c’est un bouleversement majeur qui, une fois encore, doit être accompagné.

Les multiples raisons de ce renoncement

Pour justifier ce renoncement aux soins, les femmes évoquent plusieurs raisons. Parmi les moins de 35 ans, les motifs les plus invoqués sont les délais d’attente trop longs (34 %) en raison notamment de la baisse constante du nombre de gynécologues, le manque de temps (31 %) ou un malaise avec son corps (31 %).

Les mères de familles qui sont 70 % à renoncer aux soins et jusqu’à 76 % lorsqu’elles ont trois enfants évoquent, quant à elles, essentiellement le manque de temps (43 %). Et 23 % d’entre elles déclarent faire passer la santé de leurs proches avant la leur !

Enfin, beaucoup de femmes sont aussi  confrontées à des situations financières précaires qui les poussent à ne pas consulter afin de ne pas avoir à faire face à des dépassements d’honoraires ou des restes à charge trop importants..

Ramener les femmes vers le soin

Plusieurs solutions existent pour tenter de ramener les femmes vers le soin, notamment gynécologique.
Ce peut être tout d’abord le recours à la téléconsultation. Largement développée pendant la pandémie, cette modalité de consultation d’un professionnel de santé tend à se pérenniser (+126 % de téléconsultations gynécologiques en un an !). La téléconsultation, même si elle ne remplace pas une visite en présentiel et un examen physique, permet d’intercaler, en particulier dans les déserts médicaux, une consultation qui peut apporter beaucoup à la patiente. Il n’y a pas le stress de l’examen, la personne est dans son milieu familier et va pouvoir se livrer plus facilement, au moment où elle le souhaite sans avoir à subir des délais d’attente trop longs.

Une autre option est celle du médecin généraliste. Devant la disparition de plus de 40 % des gynécologues en dix ans, les généralistes sont bien souvent amenés à prendre le relais. Il est parfaitement formé pour faire les actes de dépistage du cancer et les prescriptions de pilules ou la prise en charge de la ménopause. Cette possibilité permet aussi d’éluder le motif financier de renoncement aux soins puisque la majorité des médecins généralistes ne pratiquent pas de dépassements d’honoraires. Cependant, beaucoup de femmes sont encore réticentes à les consulter dès lors qu'il s'agit de problèmes gynécologiques. Une autre solution : les sages-femmes libérales spécialisées peuvent également assurer un suivi de prévention.

Se soigner ne doit pas être une option ou un luxe, il existe des solutions mais des efforts certains en matière d’information des femmes et de formation des praticiens doivent être réalisés pour qu’elles puissent en profiter.

Ramener les femmes vers le soin + chiffres

Ramener les femmes vers le soin

Plusieurs solutions existent pour tenter de ramener les femmes vers le soin, notamment gynécologique.

Ce peut être tout d’abord le recours à la téléconsultation. Largement développée pendant la pandémie, cette modalité de consultation d’un professionnel de santé tend à se pérenniser (+126 % de téléconsultations gynécologiques en un an !). La téléconsultation, même si elle ne remplace pas une visite en présentiel et un examen physique, permet d’intercaler, en particulier dans les déserts médicaux, une consultation qui peut apporter beaucoup à la patiente. Il n’y a pas le stress de l’examen, la personne est dans son milieu familier et va pouvoir se livrer plus facilement, au moment où elle le souhaite sans avoir à subir des délais d’attente trop longs.

  CHIFFRES

• 60 % des femmes ont renoncé à des soins gynécologiques

• 70 % ont entre 25 et 34 ans

• 76 % renoncent aux visites de contrôle et de dépistage

• 20 % renoncent aux visites d’information sur la ménopause

• 36 % renoncent en raison de délais d’attente trop longs

• 32 % renoncent en raison du manque de temps

Cependant, beaucoup de femmes...

Une autre option est celle du médecin généraliste. Devant la disparition de plus de 40 % des gynécologues en dix ans, les généralistes sont bien souvent amenés à prendre le relais. Il est parfaitement formé pour faire les actes de dépistage du cancer et les prescriptions de pilules ou la prise en charge de la ménopause. Cette possibilité permet aussi d’éluder le motif financier de renoncement aux soins puisque la majorité des médecins généralistes ne pratiquent pas de dépassements d’honoraires.

Cependant, beaucoup de femmes sont encore réticentes à les consulter dès lors qu'il s'agit de problèmes gynécologiques. Une autre solution : les sages-femmes libérales spécialisées peuvent également assurer un suivi de prévention.

Se soigner ne doit pas être une option ou un luxe, il existe des solutions mais des efforts certains en matière d’information des femmes et de formation des praticiens doivent être réalisés pour qu’elles puissent en profiter.

 

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