Santé mentale, les jeunes en 1ère ligne
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Texte M2 (En-tete) Santé mentale, les jeunes en 1ère ligne
Santé mentale, les jeunes en 1ère ligne
En 2020, la survenue des deux vagues de COVID-19 et l’application des mesures contraignantes pour les contrôler ont brutalement rompu le quotidien des Français et notamment des plus jeunes.
Les déséquilibres et les changements des habitudes, des organisations de travail scolaire et familial ont été inédits, abrupts et souvent prolongés. S’ils n’ont pas été sans conséquence sur notre moral à tous, ces perturbations ont particulièrement touché les adolescents alors même que cette période de développement est singulièrement compliquée.
Combiner adolescence et confinement
Combiner adolescence et confinement ou même simplement distanciation constitue un cocktail détonnant pour la santé mentale des adolescents.
L’adolescence, un moment charnière + chiffres
L’adolescence, un moment charnière
Passer de l’enfance à l’âge adulte implique de grands bouleversements. De 12 à 25 ans, ce sont les années où l’on affirme son identité, on gagne en autonomie, où l’on prend des décisions importantes pour son avenir professionnel. Les hauts et les bas font alors partie des étapes normales. C’est le moment où l’ado ne veut plus sortir de son lit tout en se passionnant pour des matchs de boxe, séduire sans pour autant passer par la case salle de bains, entamer des débats enflammés puis entrer dans une phase de mutisme où les borborygmes sont la règle !
L’adolescence est en résumé une période de transition et de révolution personnelle pour l’adolescent mais aussi pour les parents qui sont parfois démunis devant les changements de leur tout petit mais aussi devant ses difficultés à les affronter.
👉🏻 CHIFFRES
• 1/4 des adolescents déclarent se sentir nerveux, irritable ou rencontrer des difficultés à s'endormir au moins une fois par semaine
(OMS - 2021)
• 32 % des 18/24 ans ont un trouble de santé mentale
• 40 % des moins de 25 ans disent souffrir d'un trouble anxieux généralisé
• 2/3 des 18/24 ans estiment que les sensations ressenties au cours des deux dernières semaines ont rendu leur travail, la vie à la maison ou l’entente avec d’autres personnes difficiles
(IPSOS – fondation Fondamental 2021)
Le COVID-19 comme accélérateur de mal-être
Le COVID-19 comme accélérateur de mal-être
La crise sanitaire n’a pas amélioré la situation. On estime que la pandémie et le confinement ont affecté la santé mentale de 40 % des jeunes. Ce contexte anxiogène a impacté leurs liens sociaux (école à distance, arrêt des activités extérieures, limitations des contacts). L’anxiété s’en est trouvée amplifiée tout comme le repli sur soi… Le mal-être qui aurait pu ainsi être évacué ou pour le moins extériorisé après une discussion entre amis, un match de foot ou un ciné reste non dit, étouffant et peut ainsi affecter sournoisement la santé mentale d’un adolescent.
Pour autant il n’est pas toujours facile de savoir si son ado va mal tant le dialogue est parfois compliqué.
Comment savoir si son ado va mal ?
Tout au long de l’adolescence, l’individu évolue sur le fil du rasoir oscillant entre léger spleen, euphorie et parfois malheureusement véritable détresse mentale. Il est donc important de rester attentif aux signaux qui doivent nous alerter :
- Le physique : l’ado peut manifester des troubles de l’alimentation (anorexie, boulimie) ou du sommeil, consommer de façon excessive certaines substances comme l’alcool, la drogue. Il peut aussi s’infliger des maltraitances (absence d’hygiène, scarifications…).
- Le social : un adolescent qui ne va pas bien a tendance à se replier sur lui-même. Mais il peut aussi manifester son mal-être par de l’irritabilité excessive, une propension particulière au conflit avec les autres (parents, professeurs, amis).
- L’apprentissage : désintérêt pour l’école, chute des notes, absences répétitives… peuvent aussi cacher un mal-être profond.
Comment l’aider ?
Il est bien souvent délicat de confronter un ado à son mal-être. Cependant, il existe quelques « solutions » qui peuvent l’aider à améliorer sa santé mentale :
- Le dialogue : pas toujours évident d’entamer une discussion avec quelqu’un qui la fuit ou pour qui vous passez pour celui ou celle qui de toute façon ne peut pas comprendre ! Pourtant, faire comprendre à son ado que l’on est présent pour l’épauler est primordial. Et s’il s’ouvre parlez-lui honnêtement en valorisant sa démarche.
- Un professionnel de santé : si votre ado se mure dans le silence ou si le dialogue se révèle inefficace, il est temps de consulter un professionnel de santé qui saura trouver les mots et les remèdes pour aider votre futur adulte à retrouver le sourire et la foi en l’avenir. Pour cela, le dispositif « Avec MonPsy » tout comme votre mutuelle CNM Santé peuvent vous aider.
Encadré
☛ Le dispositif « Avec MonPsy » et la CNM
Avec ce dispositif qui permet la prise en charge de 8 séances chez un psy par l’Assurance maladie et la mutuelle CNM Santé, vous pourrez aider votre ado.
Vous prenez rendez-vous avec l’un des psychologues partenaires expérimentés.
Les séances peuvent se dérouler en présentiel ou en distanciel, excepté la première, selon ce que votre enfant préfère.
N’hésitez pas à vous rapprocher de votre mutuelle contact@cnmsante.fr
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Un mouvement qui résiste
Un mouvement qui résiste et continue de se développer
Cette résistance aux mesures visant à l’anéantir est due à l’échec du projet d’assistance des révolutionnaires à destination des vieillards, des infirmes, des indigents et des veuves et orphelins en raison d’une insuffisance de moyens financiers. Mais aussi à la naissance, au XIXe siècle et en même temps que la Révolution industrielle, d’un mouvement ouvrier. Il devient important de répondre aux besoins de ces nouvelles classes sociales, à leurs conditions de vie difficiles, sans recours face aux principaux risques de l’existence.
Les pouvoirs publics renoncent donc à poursuivre les sociétés de secours mutuel – qui continuent d’œuvrer dans la clandestinité –, mais en limitent le rayonnement, l’activité… mettant en place un vrai système de contrôle.
La mutualité sous contrôle
Napoléon III adopte en 1852 un décret qui organise le mouvement mutualiste en lui octroyant un statut tout en le plaçant sous contrôle.
Les groupements mutualistes peuvent être approuvés par les autorités, ce qui leur permet de prétendre à des avantages matériels et financiers (placement de fonds à la Caisse des dépôts, bénéfice d’aides matérielles de la part des communes, gestion de patrimoine immobilier).
Cependant, la contrepartie de cet agrément est énorme !
Les groupements mutualistes doivent abandonner leur gestion démocratique : leurs présidents sont nommés par le Préfet ou par l’Empereur après une enquête de moralité. Ils doivent rendre compte de leur activité tous les ans auprès du ministère de l’Intérieur.
Malgré ces importantes contraintes, la mutualité continue de se développer et de se diversifier, notamment avec les premières œuvres sociales mutualistes.
Une vraie reconnaissance
En avril 1898, la législation impériale est abandonnée au profit de la Charte de la mutualité, qui reconnaît la particularité du mutualisme français et assouplit considérablement les contraintes de gestion des groupements mutualistes. C’est alors l’occasion pour le mouvement mutualiste de prendre de l’ampleur et de devenir un acteur indispensable de la protection sociale.
À la veille de la Première Guerre mondiale, 4,5 millions de Français bénéficient d’une mutuelle.