Des risques certains pour la santé
Alors qu’à 17 ans l’usage du tabac est aujourd’hui en baisse (deux fois moins d’expérimentation et quatre fois moins d’usage quotidien) le développement de la « puff » pourrait venir tout remettre en cause et présente des risques pour la santé des adolescents encore plus importants que pour les adultes en raison notamment des effets néfastes de la nicotine sur le développement du cerveau et du danger que peuvent représenter certains ingrédients.
Contenant pour la plupart des sels de nicotines, l’utilisation de la « puff » augmente le risque de développer des inflammations des voies respiratoires. Par ailleurs en cas de surutilisation et donc de surconsommation de nicotine certains effets secondaires peuvent apparaitre comme des vertiges, des migraines ou encore des nausées, une accélération du rythme cardiaque. Enfin, la présence de nicotine ne va pas sans créer une dépendance dont l’adolescent aura bien du mal à se débarrasser et qui pourrait le pousser à l’avenir à augmenter les doses de nicotine voire à se tourner vers la cigarette classique.
L’impact environnemental des « puffs »
Si la consommation grandissante de ces cigarettes électroniques de nouvelle génération inquiète en raison de leur impact sur la santé des enfants, elle pose aussi un problème environnemental. En effet, le principe est qu’elles soient jetables donc avec une durée de vie assez limitée (600 bouffées environ) mais elles sont constituées de plastique et contiennent une pile en lithium et devraient donc faire l’objet d’une collecte spéciale, ce qui est loin d’être le cas.
99 % des « puffs » finissent tout simplement à la poubelle !.
Une réglementation nécessaire
Les dispositifs comme la « puff » relèvent des produits de vapotage et donc de la réglementation qui les concerne. Voici ce que dit la loi :
- La liste des produits contenus doit être notifiée aux autorités compétentes avant leur mise sur le marché,
- Le taux de nicotine doit être inférieur à 20mg/ml, le cas échéant,
- Obligation d’étiquetage,
- Interdiction de publicité et de promotion directe ou indirecte,
- Interdiction de la vente aux mineurs.
Cependant, compte tenu de la diversité des produits, de leur évolution rapide et de la possibilité de se fournir directement sur Internet, réglementer en la matière n’est pas chose aisée. Certains pays européens ont alors recours à des réglementations plus sévères qui vont de la taxation à l’interdiction pure et simple. La Nouvelle-Calédonie par exemple les a interdites, les Pays-Bas n’autorisent que les arômes tabac et l’Allemagne a décidé de taxer les e-liquides faisant ainsi bondir leur prix de 50%. Une révision de la directive anti-tabac en Europe pourrait étendre les droits d’accises sur le tabac (taxes indirectes) à l’ensemble des produits de vapotage. Affaire à suivre…
