Êtes-vous alcoolodépendant ?

En cette période de « Dry January » qui consiste à renoncer à l’alcool pendant un mois, il est intéressant de faire un point sur sa consommation d’alcool et sur une éventuelle dépendance.

Certains signes doivent vous alerter sur une éventuelle dépendance physique et psychologique à l’alcool.

1 – Des pertes de mémoire

Ne pas se souvenir de ce que l’on a dit ou fait alors même que l’on est conscient est un signe d’une ébriété avancée. Ce trou noir, qui correspond à un défaut partiel ou total du stockage de l’information est dû à une montée rapide de l’alcool dans le sang en raison d’une trop grande consommation ou trop rapide. Ces pertes de mémoire peuvent s’avérer très dangereuses notamment chez les plus jeunes qui n’ont pas encore terminé leur croissance neuronale.

2 – Les trop nombreuses réflexions de l’entourage

Comme pour la majorité des addictions, le consommateur est souvent dans le déni ou la sous-estimation du problème. Ce sont bien souvent les membres de l’entourage qui remarquent les excès et peuvent ainsi alerter la personne concernée. Pour « enfoncer le clou », les proches peuvent consigner les boissons alcoolisées consommées en précisant le moment et la quantité afin de « prouver » le problème.

3 – Une envie irrépressible et incontrôlable de boire

C’est ce que les anglo-saxons appellent le « craving » : ne pas réussir à tenir 48h sans boire. Cela traduit une forte addiction. Essayer de s’en passer lorsque la dépendance est là peut rendre l’envie de boire obsessionnelle, modifier l’humeur, le sommeil, les rapports aux autres ou la pratique de toutes activités. Si on ne parvient pas à faire une pause de plusieurs jours dans sa consommation sans ressentir un réel malaise tant physique que psychique, le problème est réel et il convient de consulter un professionnel de santé.

4 – Un 1er verre « cul-sec » !

La rapidité à laquelle le premier verre d’alcool de la journée est consommé est révélateur : bu en moins d’une minute, il est le signe d’un réel besoin et non d’une simple envie, surtout lorsque ce premier verre est rapidement suivi d’autres.

Comme toutes les substances psychoactives, l’alcool entraîne une accoutumance qui pousse le consommateur à augmenter les doses pour obtenir le même effet, le même soulagement, la même euphorie.

L’ensemble de ces signes est révélateur d’une véritable dépendance et de l’importance de se faire accompagner par des professionnels de santé afin d’arrêter. Le sevrage alcoolique est complexe et peut entraîner des effets secondaires comme des troubles neurologiques, des déliriums tremens…

Plus la prise en charge est précoce, plus la prise en charge sera efficace.