C’est pourquoi depuis plusieurs années maintenant les médecins prescrivent des séances d’activité physique adaptée à nombre de patients atteints de maladies chroniques avec toutefois une importante limite dans la mise en oeuvre : le coût de ces séances n’est pas du tout pris en charge par la Sécurité Sociale !

Ce qui pose une fois de plus le problème de l’inégalité de l’accès aux soins en fonction des revenus.
Sous l’influence des associations et du mouvement mutualiste, le gouvernement semblait s’être laissé convaincre d’enfin assumer financièrement cette mesure de santé publique en diposant dans le PLFSS 2024 un amendement visant à rembourser les séances d’activités physiques adaptées
via « une coordination de la prise en charge » des patients atteints de cancers et de diabète. Certes le périmètre était limité mais c’était un premier pas.

Las ! Dans le texte soumis au 49.3 et de fait adopté par l’Assemblée Nationale, l’amendement a disparu, visiblement pour de simples raisons budgétaires.

Nous ne pouvons qu’espérer que dans le cadre de la navette parlementaire cet amendement soit réintroduit par le Sénat et se trouve in-fine dans le texte qui sera définitivement adopté.

Mais cette valse-hésitation est révélatrice des limites atteintes dans le financement de notre système de santé et de la très faible place accordée en son sein à la prévention.

Comme elle l’a fait pour les psychologues durant de nombreuses années, vos élus continueront à militer pour la prise en charge par l’Assurance Maladie de l’Activité Physique Adaptée. D’ores et déjà, l’immense majorité de nos garanties prévoit un forfait annuel pour rembourser les dépenses d’activité physique notamment adaptée. Et votre mutuelle acceptera de financer avec joie le ticket modérateur que la Sécurité Sociale mettra nécessairement en place.

Il en va de notre santé et de notre bien-être à tous.
Prenez-soin de vous et de ceux qui vous sont chers pendant ces fêtes de fin d’année.