Le soleil n’est pas toujours notre allié…

Terrasses, piscine, bord de mer… Les Français profitent de la levée des restrictions sanitaires liées à l’épidémie de Covid et… du soleil. Mais attention à bien protéger votre peau du soleil !

Paradoxalement, bien que presque tout le monde sache qu’une exposition excessive au soleil peut être néfaste, beaucoup trop peu de gens se protègent dans la pratique.

Et beaucoup gardent ancré en eux des idées préconçues qu’il faut sans cesse combattre.

Non, les cabines à UV ne préparent pas la peau au soleil, et la meilleure protection ce n’est pas la crème solaire, c’est la protection vestimentaire, l’absence l’exposition entre midi et 16 heures, le port de chapeau et de lunettes de soleil.

Outre un relâchement de la vigilance face aux dangers du soleil, les dermatologues redoutent aussi une augmentation de cas graves dus à un diagnostic et un traitement tardifs, après les épisodes de confinement successifs. En effet, s’il n’y a pas encore de statistiques précises sur la période de restrictions liées au Covid, les dermatologues évoquent davantage de patients qui ont reporté ou annulé leur consultation et disent diagnostiquer des cancers «  à des stades un peu plus évolués » qu’avant.

Les dermatologues souhaitent inciter les Français à pratiquer régulièrement un auto-examen : «  Observer attentivement sa peau nue de la tête aux pieds, de face et de dos », si besoin à l’aide d’un miroir ou d’un proche, «  sans oublier les zones peu visibles : oreilles, ongles, plante des pieds, espaces entre les doigts, organes génitaux… » Ce qui doit alerter, c’est «  l’apparition ou la modification rapide d’un grain de beauté ou d’une lésion », explique le Dr Sulimovic. En cas de doute, un dermatologue peut être consulté, au cabinet ou par télé-expertise sur sollicitation d’un médecin généraliste formé, une pratique expérimentée dans trois région qui a «  connu une croissance exponentielle depuis l’épidémie de Covid-19 ».

Rappelons que le cancer de la peau est le plus répandu. 80 000 cas de cancers de la peau sont diagnostiqués en France chaque année. Les plus fréquents, les carcinomes, sont peu dangereux dans la grande majorité des cas. D’autres, les mélanomes, sont plus agressifs : en augmentation constante depuis cinquante ans, on dénombre 14 325 nouveaux cas, dont 1 773 décès chaque année. Le pronostic reste bon si le mélanome est détecté et traité à un stade précoce, beaucoup moins si la maladie s’est déjà propagée dans le corps (avec des métastases), d’où l’importance d’un diagnostic précoce.